Un point sur l’avancement de l’étude a été réalisé sur une partie des informations recueillies au 15 septembre 2015 et présenté à l’occasion du 17ème congrès de la Société de Néphrologie à Lyon (29 sept. au 2 oct. 2015). Voici quelques premières observations :

 

 

Comment les sites investigateurs ont-ils été sélectionnés ?

Le registre national REIN nous a appris qu’il existe des disparités régionales importantes dans la fréquence de l’insuffisance rénale terminale traitée. Une des forces de l’étude CKD-REIN est de considérer des patients traités pour une maladie rénale chronique dans des consultations de néphrologie réparties sur l’ensemble du territoire (voir carte). Ces consultations ont lieu principalement dans le secteur public (70%), mais une part non négligeable l’est dans le secteur public à but non lucratif (10%) ou à but lucratif (20%). Un autre point fort de l’étude CKD-REIN est d’avoir considéré un échantillon représentatif de l’ensemble des structures de prise en charge ce qui permettra de décrire les pratiques médicales dans toute leur diversité.

Quelles sont les caractéristiques des participants ?

En France, la maladie rénale chronique touche plus souvent les hommes (60%) que les femmes (40%).  Les personnes qui consultent en néphrologie pour une maladie rénale chronique modérée ou avancée sont âgées : la moitié d’entre elles a plus de 73 ans.  De ce fait, elles sont en majorité (70%) à la retraite, mais 20% des personnes déclarent être en activité et 10%, sans emploi. Un patient sur 4 déclare vivre seul qu’il soit célibataire, veuf ou divorcé.

Quels sont les premiers enseignements sur le suivi et la prise en charge des patients avec une maladie rénale chronique ?

Plus de 9 patients sur 10 parmi les participants bénéficient d’une prise en charge à 100% de la sécurité sociale. Les informations recueillies sur le parcours de soins des patients dans l’année écoulée montrent un nombre faible de consultations en néphrologie au stade modérée de la maladie rénale (une ou deux par an pour 75% des patients), et plus élevé au stade avancé (plus de 3 par an pour la moitié des patients). Cependant, un suivi important est assuré par le médecin généraliste : plus de la moitié des patients voient leur généraliste au moins 5 fois par an. Les patients jugent que la communication entre les médecins est bonne à très bonne.